Introduction

Dans le cadre du Comité interministériel de la sécurité routière (CISR), la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé une série de 38 mesures, regroupées en 7 axes stratégiques, visant à rendre le permis de conduire plus accessible, fluide et économique, tout en préservant sa qualité. Ces annonces, bien que bien accueillies par certains, soulèvent également des questions et des critiques au sein des professionnels de l’enseignement de la conduite.

Réduction des Coûts et Amélioration de l’Accessibilité

L’objectif principal du gouvernement est de rendre la formation au permis de conduire plus abordable et de simplifier le processus. Avec un coût moyen de 1600€ pour la formation, incluant l’examen du code, le gouvernement reconnaît l’importance de ces dépenses pour les familles, surtout dans les zones où la voiture est le seul moyen de transport viable pour se rendre au travail.

Les Mesures Annoncées et Leurs Impacts

Les mesures annoncées incluent la mise en place d’un livret numérique obligatoire à partir de janvier 2024 pour améliorer le suivi pédagogique et la transparence des coûts, la suppression du délai de trois mois pour suivre la formation « boîte manuelle » après l’obtention du permis « boîte automatique », et la promotion de l’apprentissage anticipé de la conduite pour réduire le nombre d’heures requises avec un moniteur. Bien que ces mesures soient perçues comme positives par certains, d’autres critiquent leur manque d’ambition et soulignent le besoin de mesures supplémentaires pour améliorer l’éducation à la sécurité routière.

Réactions des Organisations Professionnelles

Les organisations professionnelles, telles que Mobilians ESR, se félicitent de certaines mesures, mais insistent sur la nécessité d’actions additionnelles pour garantir une meilleure éducation à la sécurité routière. Des propositions incluent l’adaptation de la formation théorique aux risques comportementaux et locaux, l’instauration d’une formation post-permis obligatoire, et la valorisation du continuum éducatif en matière de sécurité routière. Cependant, d’autres voix, comme celle du président de l’Unidec, Bruno Garancher, expriment un sentiment de déception et critiquent le manque d’ambition des mesures annoncées.

Conclusion

Les mesures annoncées par le gouvernement dans le cadre du CISR visent à rendre le permis de conduire plus accessible et moins cher, tout en maintenant un haut niveau de sécurité routière. Cependant, les réactions des professionnels de l’enseignement de la conduite sont mitigées, soulignant l’importance d’un débat continu et d’actions concertées pour améliorer l’éducation à la sécurité routière en France.